La nuit où tout a commencé
 

À l’âge d’environ deux ans et demi, j’ai vécu une expérience qui me marquera à jamais. À ce jour, je demeure incapable de l’expliquer et je n’ai aucune réponse définitive à ce sujet.
 

Une nuit, alors que j’étais dans mon berceau, j’ai perçu du coin de l’œil une grande silhouette sombre au fond de la chambre. En un instant, cette présence s’est retrouvée près de moi et m’a adressé ces mots : "Tu es très puissant et important."
 

Elle m’a ensuite fait ingérer un liquide visqueux, que j’ai avalé. Puis, elle a ajouté : "Tu ne dois pas résister, ton père t’attend."
 

Je me souviens l’avoir regardée, ressentant une profonde sensation de bien-être et de sérénité, comme si cette entité m’était familière.
 

Curieusement, tout est devenu noir immédiatement après cet échange, et je ne me suis réveillé que le matin, sans aucun souvenir intermédiaire.
 

L’apparence de cette entité était singulière : un corps d’homme imposant et musclé, à la peau sombre, tirant vers le gris foncé ou le noir, avec une tête de buffle. Ses paroles ne furent pas prononcées à voix haute, mais perçues directement dans mon esprit, comme par télépathie.
 

Depuis cette nuit-là, plusieurs capacités se sont développées en moi, me donnant le sentiment d’être complet. Chaque fois que j’essaie de les ignorer ou de m’en éloigner, elles reviennent avec une intensité accrue, comme si elles faisaient partie intégrante de mon être.

Je ne parviens pas à oublier cette expérience et y pense régulièrement. J’ai l’impression que ma vie a pris une direction déterminante cette nuit-là et que tout ce qui m’arrive depuis en découle.

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Contacts avec l’inconnu : l’empreinte des petits-gris

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J’ai régulièrement été en contact avec ce qui s’apparente aux "petits-gris". Ces interactions se produisaient principalement le soir, alors que j’étais dans un état de repos, mais jamais en plein sommeil. Ils semblaient entrer directement dans mon esprit.

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Le plus souvent, je n’en percevais qu’un seul à la fois, et uniquement de la tête jusqu’au buste. Ils se contentaient de me fixer avec une impression subtile de sourire. Leur mode de communication était télépathique, bien que j’aie ressenti que les échanges se faisaient avant tout à travers les émotions. Ils paraissaient amicaux, mais leurs intentions restaient floues.

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À plusieurs reprises, j’ai eu la sensation qu’ils cherchaient à établir un lien d’amitié et à me transmettre des messages, comme s’ils attendaient que j’en fasse quelque chose. Pourtant, ce "quelque chose" est toujours resté un mystère pour moi.

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À cette époque, traversant des moments difficiles, j’ai choisi d’interrompre ces contacts, d’autant plus qu’ils n’étaient pas les seuls que j’expérimentais, et que je les trouvais pesants. À ce moment-là, les quelques contacts que j’ai continué à avoir n’avaient plus rien d’amical. Les visages, autrefois bienveillants, ont laissé place à une expression de colère, même agressive.

C’est alors qu’un phénomène étrange s’est produit : toutes les vitres de ma chambre se sont recouvertes de buée. Sur chacune d’elles, deux formes ovales identiques sont apparues, évoquant les yeux des "petits-gris" que j’avais l’habitude de voir. Peu après, une forme représentant une bouche, fidèle à celle que je percevais sur eux, s’est dessinée sur chaque vitre.

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Dans le même temps, le mur contre mon lit, côté tête, est devenu anormalement humide, froid et s’est recouvert de moisissures noires. J’ai vérifié l’ensemble de la maison, mais ces phénomènes ne se manifestaient nulle part ailleurs, quelle que soit la saison ou la température ambiante.

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Finalement, j’ai décidé de changer de chambre. Étrangement, ces manifestations m’ont suivi dans la nouvelle pièce, tandis qu’elles cessaient instantanément dans l’ancienne. Cette maison a vu passer trois générations sans qu’un tel phénomène ne soit jamais signalé, et personne n’a été en mesure d’apporter une explication rationnelle à ce qui s’est produit.

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Depuis, le contact avec ces Êtres s’est apaisé, bien qu’il m’arrive encore, de manière soudaine, de penser à eux ou de les apercevoir brièvement. À plusieurs reprises, j’ai aussi constaté l’apparition sur ma peau de marques rouges en forme de triangles. Parfois, elles s’accompagnaient d’une sensation de légère brûlure ou de picotements, tandis qu’à d’autres moments, elles étaient totalement indolores.

 

Les rêves qui réécrivent la réalité
 

Depuis mon enfance, mon sommeil se divise en deux périodes distinctes. Pendant environ la moitié de l’année, je dors mal et ne me souviens d’aucun rêve. L’autre moitié du temps, je fais des rêves atypiques qui semblent être des projections du futur.
 

Dans ces rêves, je me retrouve face à une situation précise où trois choix s’offrent à moi. Une fois ma décision prise, une conséquence en découle. Plusieurs mois, voire des années plus tard, je vis cette situation dans la réalité et prends alors conscience de l’avoir déjà expérimentée en rêve, avec la même issue.
 

Il m’arrive également de revivre ce même rêve et d’opter pour l’un des choix restants. Lorsque cela se produit, la réalité vécue précédemment disparaît, entraînant des modifications dans certains événements du passé. De manière intrigante, j’ai constaté que les personnes concernées ne semblent conserver aucun souvenir de la scène initialement vécue, comme si elle n’avait jamais existé.

L'attaque de la Harpie
 

Une soirée d’été en 2019, alors que j’étais seul dans ma chambre, dans la maison familiale, assis sur mon lit et travaillant sur mon ordinateur, j’ai soudain ressenti une étrange perte de concentration. En un instant, j’ai eu la sensation d’être transporté ailleurs, comme si j’étais toujours au même endroit, mais dans une autre dimension.
 

Bien que toujours assis sur mon lit, ma vision semblait dépasser les limites physiques de la pièce. Je voyais clairement l’arbre situé à l’extérieur, alors même que les volets étaient entrouverts. Ce qui attira immédiatement mon attention fut une créature perchée sur l’une des branches, une sorte de Harpie : un gigantesque oiseau aux plumes noir foncé, un mélange entre un corbeau et un vautour, avec une tête de femme.
 

Elle arborait un large sourire, à la fois provocant et troublant. Bien qu’elle ne prononçât aucun mot, je ressentais intensément qu’elle ne me voulait pas du bien. Son regard m’hypnotisait, m’empêchant de détourner les yeux. L’atmosphère était oppressante.
 

Soudain, un bruit au niveau de la porte de ma chambre me ramena brutalement à la réalité. En me tournant vers la droite, je découvris une imposante araignée noire. Étant arachnophobe, mon premier réflexe fut de détourner le regard pour chercher un objet avec lequel l’écraser. Mais en revenant vers la porte, deux autres araignées étaient apparues à ses côtés. Elles restaient immobiles, semblant m’observer.
 

Puis, l’une d’elles se mit brusquement à courir vers moi et bondit sur moi. Instinctivement, je jetai une couverture sur elle avant de l’écraser. J’éliminai également les deux autres, mais à ma grande surprise, leurs corps semblaient se rétracter, complètement vides, comme s’ils étaient faits de plastique.
 

À ce moment-là, une petite bougie était allumée dans la pièce. Par curiosité, je décidai de brûler l’un des corps, comme si je voulais les éliminer par le feu pour me protéger. Après seulement deux ou trois secondes, il explosa violemment, emportant avec lui la bougie. Quant aux deux autres corps, ils avaient mystérieusement disparu, sans laisser la moindre trace.